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Category: Gros-oeuvre

Poutres & Solivage

Poutres & Solivage

Pour recréer un plancher, nous avons fait appel à un charpentier traditionnel.

Avec son stagiaire Arnaud, il s’est chargé :

  • d’enlever délicatement les anciennes poutres
  • de poser les nouvelles poutres (en douglas), bien de niveau contrairement aux anciennes
  • de créer un joli assemblage entre 2 poutres, soutenu par un poteau et ses liens (cela a permis de diminuer la section des poutres et d’économiser un transporteur pour une poutre de 8m…)
  • d’ajouter une lisse sur le haut d’un mur de refend (pour soutenir une poutre)
  • de poser le solivage
  • de remaçonner à la chaux (emprise des poutres et support mural des solives)

Ce chantier a duré deux petites semaines, et ils logeaient sous tente dans le jardin. Antoine le charpentier en a profité pour nous donner quelques bases de sculpture sur bois… Emilie s’est empressée d’essayer

Une fois le charpentier parti, nous avons rapidement installé un platelage recouvrant partiellement le plancher, histoire de pouvoir marcher un peu plus sereinement et accéder à toutes les fenêtres.

Antoine le charpentier était tellement sympa que l’on va se débrouiller pour le faire revenir plusieurs fois et le séquestrer…

  • Une fois courant Octobre, pour placer 5 poteaux, afin de soutenir les poutres des combles qui ont tendance à beaucoup ployer (et le poids de l’isolant n’arrangera rien). Les poteaux seront fabriqués à partir de solives en chêne, récupérées sur ce même plancher.
  • Certainement au printemps 2023, pour refaire poutres et solivage de notre actuel salon, ainsi que la pose d’un nouvel escalier !
Création / Modification des ouvertures

Création / Modification des ouvertures

Afin d’amener un peu de luminosité dans les zones (très) sombres, et pour éviter de s’ouvrir le crâne à chaque fois qu’on passe les portes sans se baisser, nous avons fait appel à un maçon pour la création de nouvelles ouvertures et le réhaussage de certains linteaux.

Le maçon

Le maçon sélectionné n’a vraiment pas besoin de publicité vu la quantité de travail qu’il peut avoir. Néanmoins, juste pour faire exploser son site par les demandes reçues, je vais lui faire de la publicité : https://terre-crue-pierre.com

Un maçon qui respecte le bâti ancien en restaurant à l’ancienne (des linteaux bois, pas de ciment !), très pédagogue et entouré de pleins de stagiaires pour faire les basses besognes à moindre coût 😀

Bref, nous avons beaucoup apprécié Christian, son fidèle employé Karim, tous les stagiaires qui se sont succédés au cours de leur 6 semaines de présence, nos longs apéros quotidiens et toutes les discussions et apprentissages qui ont pu en ressortir.

La création d’ouverture

Pour créer de nouvelles ouvertures ou placer un linteau un peu plus haut sur une ouverture existante, les maçons procédaient par demi-mur.

  • Creuser à l’emplacement du futur linteau sur la moitié de l’épaisseur du mur
  • Placer le linteau
  • Sceller avec du mortier de terre
  • Le lendemain, quand le mortier a pris, procéder de la même manière, mais de l’autre côté du mur.
  • Quand le mortier du second linteau a correctement pris, on peut démonter le mur en-dessous (en laissant 25cm de chaque côté du linteau pour la descente de charge)
  • Descendre jusqu’au futur niveau du sol, un petit coup de meuleuse sur les jambages pour faire de la poussière
  • Enfin, de potentiels jambages en bois (avec les solives récupérées de la ruine déconstruire) et un corps d’enduits sur la profondeur du mur pour égaliser tout ça.

De cette manière, nous avons eu 4 créations d’ouvertures (2 intérieures, 2 extérieures) et 3 modifications (réhaussage du linteau et élargissement)

Les surprises rencontrées

Reconstruction de parties de murs

L’état du mur et ses fissures ne permettaient pas de créer des ouvertures à ces emplacements. On pouvait même se questionner sur sa durée de vie si aucune action n’était prise.

Le maçon avait déjà prévu des tirants et agraffes pour bien maintenir les murs, mais cela n’était pas suffisant pour garantir l’intégrité de ce mur.

De grosses parties de murs ont ainsi été rebâties, notamment pour soutenir le poids des poutres mais aussi les descentes de charges des ouvertures.

Tous ces travaux nous ont permis de constater que cette partie de maison n’était qu’une extension en terre crue d’une maison en pierre, bien plus ancienne. La partie en terre crue était déjà présente sur la cadastre napoléonien. Une bière offerte à celle ou celui qui trouve l’année de construction initiale !

Contreforts

La partie la plus ancienne, en pierre, est dangeureusement bombée. Et tout le poids qui est présent au-dessus n’arrange rien.

Le maçon a donc opté pour la création d’un contrefort, afin que ce mur puisse s’appuyer dessus. Cela a également été l’occasion de voir sur une petite surface comment faire une couche d’accroche, un corps d’enduits, l’enduit de finition et la création de solin !

Bas de murs

Des enduits ciments, posés à l’intérieur et à l’extérieur de murs, ne permettent pas aux remontées capillaires de s’évacuer.

Les murs en terre deviennent donc meubles, et ne permettent plus de soutenir le poids du mur. Cela provoque un affaissement du mur, des fissures, etc.

Nos bas de murs étaient dans un tel état qu’il a été nécessaire de les refaire. De quelle manière ?

  • Enlever toute la partie meuble, sur des portions de 80cm de large
  • Descendre jusqu’à retomber sur du dur (le soubassement en pierre et chaux par exemple)
  • Couler du béton de chaux jusqu’à une hauteur où les remontées humides n’arrivent plus
  • Rebâtir le restant de mur avec des adobes ou des foraines

En image, ça donne ça :